
Photo 1 : Siège de la Banque Centrale Européenne
Un indicateur majeur de la croissance des salaires dans la zone euro a ralenti, apportant un certain soulagement aux responsables de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui se préparent à abaisser les taux d’intérêt la semaine prochaine.
D’après les calculs de Bloomberg Economics basés sur les données d’Eurostat publiées vendredi, la rémunération par employé a augmenté de 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au cours des trois premiers mois de l’année. En juin, la BCE avait prévu une croissance des salaires de 5,1 % pour cette période.
Vers une baisse des taux

Ces dernières données arrivent juste avant une décision clé de la BCE, attendue jeudi prochain, où la banque centrale pourrait réduire ses taux d’intérêt. Un sondage réalisé par Bloomberg indique que si l’inflation continue de diminuer, la BCE pourrait abaisser les coûts d’emprunt chaque trimestre jusqu’à atteindre un taux cible de 2,5 %.
La montée rapide des salaires des travailleurs ces derniers mois a principalement été motivée par la nécessité de compenser l’augmentation du coût de la vie. Cependant, cette tendance inquiète la BCE, car la hausse des salaires pourrait prolonger la hausse des prix à la consommation.
Des pressions inflationnistes en mutation dans le secteur des services
Bien que l’inflation ait ralenti ces derniers mois, le secteur des services—où les salaires jouent un rôle crucial—reste sous pression. Cependant, les chiffres récents montrent un ralentissement encourageant des salaires négociés au cours du dernier trimestre.
L’impact de l’Allemagne sur la volatilité des salaires
Un facteur important de la volatilité des salaires est l’Allemagne, où certains travailleurs ont reçu d’importantes primes exceptionnelles en début d’année pour compenser l’inflation. Des responsables de la BCE, comme Isabel Schnabel, membre du directoire, ont averti que la croissance des salaires pourrait de nouveau accélérer au troisième trimestre en raison de ces variations.
Optimisme pour une modération future
Pour l’avenir, Philip Lane, économiste en chef de la BCE, a exprimé son optimisme en déclarant que la croissance des salaires devrait ralentir fortement en 2025 et 2026. Cette prévision renforce la confiance que l’inflation pourrait revenir à l’objectif de 2 % de la BCE d’ici l’année prochaine.
Les responsables de la BCE surveillent également de près les profits des entreprises et la productivité des travailleurs pour évaluer les pressions sur les prix dans la zone euro. La productivité des travailleurs a continué de baisser au deuxième trimestre, un phénomène qui inquiète de plus en plus les décideurs.
Analyse des experts : Le chemin de la désinflation pour la BCE
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D’après Bloomberg Economics, « la mesure la plus complète de la croissance des salaires dans la zone euro a montré un ralentissement notable au deuxième trimestre. Cela constitue une nouvelle rassurante pour la BCE, qui a besoin de voir une réduction des pressions sur les coûts domestiques pour être confiante dans l’atteinte de son objectif d’inflation de manière durable. La révision à la baisse de la croissance du PIB au deuxième trimestre apporte une motivation supplémentaire pour alléger les taux. »
Profits et pressions sur les prix domestiques
Bloomberg a également souligné que les profits des entreprises ont contribué à réduire les pressions sur les prix domestiques au cours du premier trimestre de l’année, une tendance qui s’est poursuivie au deuxième trimestre. Cela renforce la position de la BCE selon laquelle les entreprises parviennent à absorber l’augmentation des coûts salariaux.
« Nous ne voyons pas le risque de ‘représailles’ que Christine Lagarde avait évoqué comme étant une menace dans le passé, » a déclaré Piet Haines Christiansen, économiste à Danske Bank. « Les données d’aujourd’hui soutiennent la tendance désinflationniste dans la zone euro, bien que la BCE reste probablement prudente dans la communication d’un cycle d’assouplissement agressif lors de la réunion de la semaine prochaine. »
Une croissance économique plus faible que prévu

Des données séparées publiées vendredi ont révélé que le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre, soit une révision à la baisse par rapport à l’estimation initiale de 0,3 %.
Cette révision souligne les défis économiques persistants dans la zone euro, augmentant la pression sur la BCE alors qu’elle cherche à équilibrer le contrôle de l’inflation avec la nécessité de maintenir la stabilité économique.