Les schématiques d’accumulation et de distribution de Wyckoff sont connus par tous les financiers et les économistes en trading. Richard Demille Wyckoff fait partie des piliers de l’analyse techniques aux États-Unis au XIXème siècle.
Aujourd’hui les schématiques de Wyckoff sont encore énormément utilisées par les investisseurs, notamment sur le marché des actions. Certains traders, (dont je fais partie) utilisent les concepts de Wyckoff pour déterminer des scénarios probables quant aux variations du prix.
Nous étudierons dans ce dossier, qui est Wyckoff ? D’où proviennent ces travaux ? Quelles sont les observations sur lesquels il s’est basé pour créer les modèles d’accumulation et de distribution ? Comment utiliser les accumulations et les distributions en trading ? Comment utiliser les réaccumulations et les redistributions en trading ? Quels sont les éléments essentiels pour utiliser Wyckoff dans son trading ? Et nous conclurons par expliquer la philosophie qu’il faut avoir pour utiliser les schématiques de Wyckoff.
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Je veux devenir trader !Qui est Richard Demille Wyckoff ?
Richard Demille Wyckoff est un investisseur boursier renommé et éditeur de The Magazine of Wall Street. Il a développé des méthodes d’analyse technique novatrices qui ont rapidement fait croître sa fortune personelle.
Grâce à ses travaux et à ses échanges avec des personnalités influentes de son époque, comme Jesse Livermore et J.P. Morgan, il est devenu une figure majeure de l’analyse technique.
Il a également partagé son savoir en éduquant des investisseurs dans son école nommé « Stock Market Institute » dans lesquels il proposait des cours portés sur les concepts d’accumulation et de distribution du prix, de composite man et d’autres lois qui sont une partie intégrante de sa stratégie.
Ses ouvrages, notamment « How I Trade and Invest in Stocks and Bonds », « Stock Market Technique » et « My Secret of Day Trading Stocks », restent des références incontournables pour de nombreux traders actuels.
Il est considéré aux côtés de Ralph Nelson Eliott, Charles Dow et William Delbert Gann comme l’un des pionniers de l’analyse technique.
Quelles sont les notions à connaître pour utiliser Wyckoff en Trading ?
Avant de se plonger dans les modèles utilisés par Wyckoff en trading, il est important de se familiariser avec des concepts essentiels pour comprendre la profondeur du travail de Wyckoff.
Les accumulations et les distributions de Wyckoff impliquent de comprendre certaines mécaniques de liquidité et les spécificités de certains des acteurs.
Les 3 observations de Wyckoff
Pour créer les modèles de cycle des prix ainsi que d’accumulation et de distribution, Wyckoff a formulé trois observations sur les variations des prix sur les marchés financiers.
La compréhension de ces 3 points est essentielle pour pouvoir comprendre les schémas de trading de Wyckoff dans leur intégralité, sans quoi les explications risqueraient d’être incomprises.
Ces lois permettent de comprendre les mouvements des prix, d’identifier les tendances potentielles du marché et de prévoir le moment où une variation importante des prix pourrait se produire.
L’offre et la demande sont à la base du mouvement du prix
L’idée que la variation de l’offre et la demande est déterminante quant à la variation du prix est à la base des concepts de Wyckoff en trading.
En effet, le carnet d’ordre fonctionne en ajustant l’offre et la demande de manière la plus équitable possible pour déterminer le prix d’un actif.
Les excès d’offre vont donc pousser le prix vers le bas et les excès de demande pousseront le prix vers le haut. Au final, un graphique boursier, n’est que la représentation graphique de l’offre et la demande (et donc du carnet d’ordre) d’un actif.
Les accumulations et les distributions, qui traitent d’un transfert d’ordres entre offre et demande sont donc étroitement liées au carnet d’ordres. Ce dernier référence tous les différents ordres des tradeurs et investisseurs dans le but de les confronter pour trouver leur contrepartie.
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Je veux devenir trader !La loi de cause à l’effet
La loi de cause à l’effet de Richard Wyckoff implique qu’un effet est forcément produit par une cause. Dans l’exemple des marchés financiers, l’effet représente la variation du prix et la cause représente les accumulations et distributions à la base de ces mouvements.
Il est donc nécessaire pour Wyckoff de pouvoir évaluer la cause d’une variation du prix importante et l’effet d’une accumulation ou d’une distribution sur le prix.
Analyser ces causes et ces effets permettra à Wyckoff d’anticiper l’effet une fois la cause identifiée et de tirer profit de cette dernière dans son trading.
La loi de l’effort et du résultat
La loi de l’effort du résultat ajoute une nouvelle dimension à loi de la cause à l’effet, le volume. Elle implique que l’effort (l’accumulation ou la distribution) à la base d’un mouvement doit être proportionnel au résultat (augmentation ou diminution drastique du prix) en matière de volume.
Ainsi, un effort proportionnel au résultat, impliquera un volume fort lors de l’accumulation ou de la distribution qui mènera à un mouvement fort du prix.
Un effort dans lequel la proportionnalité ne sera pas respectée représentera une variation du prix haussière durant laquelle un fort volume est indiqué alors que le mouvement haussier commence à s’essouffler (Possiblement une forte injection d’ordre vendeur).
Analysons l’effort et le résultat par un graphique simple. Dans ce dernier nous visualisons 3 cas qui sont différents par la quantité d’effort et la quantité de résultat obtenu :
- Le segment noir représente l’évolution du prix quand le ratio entre l’effort et le résultat est sain. Dans cet exemple, la quantité d’ordre émis est proportionnelle au mouvement donné.
- Le segment bleu représente le cas ou avec peu d’efforts, on obtient un résultat supérieur aux attentes. Ce ratio implique qu’il existe un fort déséquilibre entre offre et demande. Peu d’ordres émis suffisent pour faire monter ou descendre le prix, ce qui suggère que la quantité d’ordre en face des ordres émis est très faible. Cette situation survient principalement lors de bulles financières pour certains actifs ou catégories d’actifs qui sont surévalués par rapport à leur valeur fondamentale.
- Le segment orange représente quant à lui un cas ou beaucoup d’efforts sont fournis pour un résultat faible. Cette observation permet d’anticiper un potentiel changement de tendance, elle sous-entend qu’il faut énormément d’ordre pour que le prix subisse une variation, indiquant ainsi une présence significative d’ordres contraires.
Les spécificités des acteurs
Faire la distinction entre les investisseurs institutionnels et les investisseurs particuliers est essentiel dans les schématiques d’accumulation et de distribution de Wyckoff en trading.
En effet, même si ces 2 types d’investisseurs sont soumis aux mêmes règles d’entrées et de sortie, les quantités d’argent qu’ils possèdent et donc leur capacité à faire varier l’offre et la demande sont très différentes.
Chaque type d’investisseur possède donc des points forts et des points faibles que nous allons aborder.
Les investisseurs institutionnels qui sont composés des gérants de fonds, des banques commerciales et d’autres institutions financières qui agissent de manière active sur les marchés financiers agissent en connaissance des faits suivants :
- Ils peuvent influencer le cours des marchés en injectant massivement des ordres et ainsi faire drastiquement varier l’offre et la demande (et donc le prix).
- Acheter une énorme quantité d’actif à un prix implique que quelqu’un vend une énorme quantité d’actif à ce prix, or ce n’est pas toujours le cas, les institutionnels doivent donc trouver le moyen d’entrer en position sur le marché dans une plage de prix réduite.
Les investisseurs particuliers qui sont composés de tous les investisseurs lambdas et des traders particuliers, représentent en nombre la majorité des acteurs du marché financier, mais en valeur monétaire une minorité d’acteurs. Ils doivent agir sur les marchés financiers en connaissance des faits suivants :
- En raison de leur faible valeur monétaire, leurs ordres sur les marchés sont négligeables et leur impact sur le prix sera invisible. Ainsi, ils ne sont pas maîtres de la direction du prix
- Leur faible capital leur permet d’être déclenchée et de trouver une contrepartie à absolument n’importe quel niveau de prix et d’entrer sur les marchés financiers au prix voulu.
Le composite man
Le composite man fait partie des concepts de trading de Wyckoff qui ne touche pas à l’analyse financière directe, mais plutôt la philosophie que nous devons adopter pour faire face à ces marchés.
Le concept de composite man explique qu’il est préférable d’analyser les mouvements de prix sur les marchés financiers comme s’ils étaient la conséquence d’un seul et même acteur.
Le composite man est donc la représentation de ce que Wyckoff appelle la « Smart Money » qui représente les fonds de gestions et les banques commerciales qui possèdent le plus de capital.
Le composite man est un concept pertinent car il intègre parfaitement les intérêts communs que la Smart Money partage.
Le concept de composite man est également intéressant pour le trader particulier car il permet de voir ses erreurs d’un nouvel œil, et d’être en capacité de comprendre et d’assumer ces mêmes erreurs.
Les structures de marché
Les structures de marché, que nous avons étudier dans un dossier précédent sont essentiels pour assurer une bonne compréhension des modèles de Wyckoff. Elles sont haussière ou baissière et permettent de déterminer la tendance. Une structure haussière est défini par des bas de plus en plus haut (Higher Low) et des hauts de plus en plus hauts (Higher High).
Inversement, une structure baissière est définie par des bas de plus en plus bas (Lower Low) et des hauts de plus en plus bas (Lower High).
Pour comprendre la méthode de Wyckoff, il est essentiel de comprendre les retournements de tendance, lorsque la structure passe d’une tendance haussière à une tendance baissière et vice versa. Ce changement se produit lorsque le dernier sommet plus haut (HL) est liquidé.
De la même manière, une structure passe de baissière à haussière quand le dernier LH est cassé. S’ensuit donc une évidente structure baissière composé de bas de plus en plus bas et des hauts de plus en plus haut.
Nous nous attarderons que très peu sur les structures de marché, car un dossier entier a déjà été réalisé sur la compréhension et l’analyse des différents mouvements de structure du marché en trading.
Le cycle du prix
Le cycle du prix est un schéma imaginé par Wyckoff pour expliquer comment les variations d’offre et de demande se matérialisent sur les marchés financiers. Il a créé ce schéma dans le but d’idéaliser la façon dont la Smart money façonnait les tendances sur le marché.
Pour cela, Wyckoff a donné un nom aux 4 phases dans lesquels un marché se trouve :
- L’accumulation qui intervient quand l’actif est survendu
- La phase de markup qui intervient après l’accumulation et qui indique une variation du prix à la hausse (Donc la demande est supérieure à l’offre)
- La distribution qui intervient quand l’actif est suracheté
- La phase de markdown qui intervient après la distribution et qui indique une variation du prix à la baisse (Donc l’offre est supérieure à la demande)
Grâce au cycle du prix, Richard Wyckoff indique qu’il est possible de déterminer l’offre et la demande d’un actif en analysant l’action du prix, le temps et le volume. Ce graphique est une belle représentation de certaines des lois de Wyckoff, notamment la loi de la cause à l’effet.
Comment utiliser les accumulations de Wyckoff en trading ?
Maintenant, avec une bonne compréhension de la pensée de Richard Wyckoff et des fondements de ses idées, nous pouvons analyser la schématique de l’accumulation.
Ce modèle comporte plusieurs paramètres et phases que nous examinerons une par une. Même si le modèle peut sembler complexe au premier abord, il faut garder à l’esprit qu’il reste un modèle loin de la réalité sur les marchés financiers.
Nous étudierons donc une version simplifiée du modèle, plus adaptée aux réalités des marchés financiers.
Analyse du modèle d’accumulation de Wyckoff en trading
Voici les schématique d’accumulations de Wyckoff qu’il a de nombreuses fois utilisées dans son trading, et l’intégralité des paramètres et des phases qui les composent. Nous commencerons par expliquer les paramètres, puis nous terminerons par étudier les phases de ces modèles.
Voici le premier modèle dans lequel on effectue la liquidation d’une seule trading range inférieure.
Voici le second modèle dans lequel on effectue la liquidation des toutes les tradings range inférieure.
PS : Le Preliminary Support est le point sur le marché ou des achats substantiels commencent à apparaître à la suite d’un mouvement baissier. Le volume autour de ce PS donne un signal que le mouvement baissier approche de sa fin.
SC : Le Selling Climax est le point qui accueille la dernière grosse pression vendeuse et les ventes paniques des investisseurs particuliers, absorbés par les investisseurs institutionnels avant l’entrée dans le range de trading. Le SC est également la base de la trading range inférieure (TR).
AR : L’Automatic Rally représente l’effet de l’absorption des ordres vendeurs par des ordres acheteurs du composite man. l’AR est la réaction du SC et crée la première pression acheteuse. L’AR permet également de déterminer la trading range supérieur, un point essentiel de l’accumulation.
ST : Le(s) Second(s) Test(s) revisitent la zone du SC dans le but de tester l’équilibre entre offre et demande par la Smart Money, il permet également de créer un support aux alentours du SC.
STB : Le Second Test in Phase B est le premier test qui vient casser la trading range inférieure créée par le SC dans l’accumulation. Si la Smart money réussit à récupérer assez de volume lors de ce STB pour placer leurs positions, alors l’accumulation peut donner lieu à une phase de Markup (et ce sans le spring).
Spring : Le spring se produit tard dans l’accumulation, et permet au marché et à la Smart Money de faire un test définitif de l’offre disponible avant une phase de markup. Le Spring joue un rôle de catalyseur dans l’accumulation.
Si une fois le Spring effectué le volume récupéré par la Smart money est suffisant, une phase de markup arrivera, si le spring ne récupère pas le volume attendu, il y a de fortes chances que l’on suive un nouveau déclin.
Dans le cas où une grande partie du volume a été récupéré, mais qu’il reste une partie à récupérer, il est possible qu’un second test ait lieu après le spring.
LPS : Le Last point of Support représente un pullback sur la résistance créée sur la trading range supérieure. Le LPS représente le retracement de la nouvelle structure haussière déterminée par le SOS. Le LPS est un très bon point d’entrée pour nous, les investisseurs particuliers.
SOS : Le Sign of strength représente le changement de structure qui passe de baissière à haussière. Un SOS peut avoir lieu après ou avant la cassure de la Trading range supérieure. C’est également une position intéressante pour placer une position acheteuse.
Maintenant que tous les paramètres ont pris du sens pour vous, nous allons expliquer les phases d’une accumulation, il se doit que certains paramètres apparaissent dans certaines phases pour être valide.
Phase A : Dans la phase A, l’offre a été supérieure à la demande et il semble que finalement l’épuisement de l’offre devienne évident. C’est illustré lors du SC lorsque les derniers ordres vendeurs ont lieu lors d’une panique.
Les institutionnels absorbent cette offre par de la demande. S’ensuit un ST qui implique généralement moins de vente que le SC. Le SC et l’AR ont fixé les trading ranges de l’accumulation.
Il est possible qu’une phase A se termine sans beaucoup de volume, mais elle est meilleure si elle le fait, dans la mesure ou le SC, qui est une vente spectaculaire effacera les vendeurs et ouvrira la voie à une phase de markup plus prononcée et soutenue.
Phase B : Durant la phase B, l’offre et la demande sont à l’équilibre et il n’y a pas de tendance décisive. Au début de cette dernière, les fluctuations de prix ont tendances à être fortes et le volume peut être important.
Au fur et à mesure que la TR inférieure se développe, l’offre s’affaiblit et la demande se renforce, les professionnels absorbant l’offre. La pénétration ou l’absence de pénétration de la TR inférieure permettent de juger de la qualité et de la quantité de l’offre et la demande.
Phase C : Durant la phase C, l’actif passe par un processus de test, le spring. Dans un cas, le prix peut commencer à aller casser la TR supérieure pour commencer une phase de markup (cas ou il n’y a pas de Spring), mais dans le cas où il y a un spring, le test s’effectue en cassant le support précédent créé sur la trading range inférieure.
La cassure de cette résistance apporte énormément de liquidités vendeuses à la Smart Money, dû à l’activation des stop loss de bon nombre d’acteurs acheteurs du support. Le Spring est donc précalculé et fait un excellent nettoyage de l’offre et donne une fausse impression quant à la direction du mouvement final.
Une manière agressive de rentrer en position est possible ici et assure un rendement Risk/Reward avant le point de danger supérieur : la TR supérieure (qui pourrait agir en tant que bascule d’offre et de demande de manière à ce que cette accumulation devienne une redistribution).
Phase D : si notre analyse est correcte, ce qui devrait suivre est une dominance marquée de la demande sur l’offre et l’apparition de SOS, suivi de LPS.
Le SOS marque le changement de tendance pour une tendance haussière. C’est durant cette phase que nous décidons de placer des positions qui nous permettront de nous protéger contre le risque de redistribution.
Si nous ne voyons pas de SOS et un faible volume, il est conseillé de ne pas placer des positions acheteuses.
Phase E : dans la phase E, l’actif quitte la trading range supérieure et la demande est contrôlée par la Smart money.
Les retracements sont de courtes durée. Ici, le travail d’un trader est de surveiller la phase de markup et de vérifier si l’effort est bien proportionnel au résultat, sans quoi une distribution pourrait se créer et ainsi diminuer les profits latents du trader.
C’est également lors de cette phase que l’on ne peut plus rentrer en position sans risque de redistribution. C’est seulement après la cassure de la trading range supérieure que l’on peut étudier la potentielle apparition d’une redistribution.
Simplification du modèle d’accumulation de Wyckoff en trading
Le modèle d’accumulation de trading de Wyckoff comporte beaucoup de phases et de paramètres. Il paraît évident qu’il est très rare de trouver sur les marchés financiers des accumulations qui remplissent l’intégralité des critères détaillés.
La réalité est différente, certaines accumulations ne se passent pas exactement comme sur le modèle et il faut savoir travailler avec ces dernières.
Pour cela, il faut réussir à synthétiser ce qu’est une accumulation. Quels sont les points que l’on veut forcément voir ? Cette question implique que lorsqu’un point essentiel d’une accumulation n’est pas identifiable, nous ne nous intéresserons pas à cette dernière.
Voici la liste des 4 points essentiels d’une accumulation que j’utilise dans ma simplification du modèle de Wyckoff en trading :
- La création du support sur la trading range inférieure
- L’identification de la trading range supérieure
- La cassure de la trading range inférieure par un Spring ou un STB
- Le changement de structure après la cassure de la trading range inférieure
Une fois ces 4 points identifiés, nous pouvons nous positionner dans le sens de l’accumulation sur les marchés financiers.
Voici donc un schéma de la simplification de modèle d’accumulation que j’utilise quotidiennement sur les marchés financiers pour entrer en position. Tous les points cruciaux évoqués sont indiqués sur le schéma, dans l’ordre. Une position acheteuse est incluse dedans et représente le moment de l’accumulation ou je rentre en position.
Le premier point permet de créer un niveau d’offre important sous la trading range inférieure déterminé par le SC. Les ST ont pour rôle d’amener les intervenants à se placer en position acheteuse, créant ainsi un pool de liquidité vendeuse matérialisée par le SL de ces positions acheteuses.
L’identification de la trading range supérieur issue de l’AR est le second point, elle permet de délimiter la plage de variation du prix durant l’accumulation.
Si le prix sort de cette plage sans prise de liquidité visible, alors l’accumulation ne doit pas être travaillée.
Par contre, une fois qu’une liquidation par le STB ou par le Spring a eu lieu et qu’un SOS s’est formé cassant l’ancienne structure baissière au profit d’une nouvelle structure haussière, la trading Range supérieure agit comme le dernier point de danger avant la phase de markup.
En effet, les positions acheteuses doivent être calculées pour faire face à ce point de danger, car un risque de redistribution émane de la cassure de cette trading range supérieure.
Le troisième point représente la cassure de la trading range inférieure par le STB ou le Spring, elle est essentielle car elle permet de nettoyer toute l’offre existante sous le support.
Les institutionnels peuvent absorber l’offre par de la demande et placer leurs positions acheteuses.
Une fois leurs positions acheteuses placés, ils ont tout intérêt à ce que le prix monte pour que leurs positions acheteuses prennent de la valeur, c’est pourquoi une phase de markup après un spring est tout à fait pertinente.
Enfin, le dernier point : le changement de la structure après la cassure de la trading range inférieur (par un Spring ou un STB), par un SOS. Il est le signal que j’utilise quotidiennement pour entrer en position.
C’est une sécurité que la structure soit passée haussière, et d’après la phase D dans laquelle intervient ce SOS, si notre analyse est correcte, ce qui devrait suivre est une phase de markup.
Comment utiliser les distributions de Wyckoff en trading ?
Après avoir analysé les accumulations, nous allons reproduire la même étude pour les distributions.
Si vous avez compris les accumulations, vous comprendrez parfaitement les distributions car elles sont tout simplement des accumulations à l’envers.
Si l’on retourne une accumulation à l’envers, nous avons une distribution et inversement.
De la même manière, nous étudierons les paramètres qui varient légèrement dans leurs nom et les phases, avant d’étudier la version simplifiée de ces distributions.
Analyse du modèle de distribution de Wyckoff en trading
Voici les schématique de distributions de Wyckoff qu’il a de nombreuses fois utilisées dans son trading, et l’intégralité des paramètres et des phases qui les composent. Nous commencerons par expliquer les paramètres, puis nous terminerons par étudier les phases de ces modèles.
Voici le premier modèle dans lequel on effectue la liquidation d’une seule trading range supérieure.
Voici le second modèle dans lequel on effectue la liquidation des toutes les tradings range supérieure.
PS : Le Preliminary Support est le point sur le marché ou des ventes substantiels commencent à apparaître à la suite d’un mouvement haussier. Le volume autour de ce PS donne un signal que le mouvement haussier approche de sa fin.
BC : Le Buying Climax est le point qui accueille la dernière grosse pression acheteuse et les achats de panique des investisseurs particuliers, absorbés par les investisseurs institutionnels avant l’entrée dans le range de trading. Le BC est également la base de la trading range supérieure.
AR : L’Automatic Rally représente l’effet de l’absorption des ordres acheteurs par des ordres vendeurs du composite man. l’AR est la réaction du BC et crée la première pression vendeuse. L’AR permet également de déterminer la trading Range inférieure, un point essentiel de la distribution.
ST : Le(s) Second(s) Test(s) revisitent la zone du BC dans le but de tester l’équilibre entre offre et demande par la Smart Money, il permet également de créer une résistance aux alentours du BC.
UT : L’Upthrust est le premier test qui vient casser la trading range supérieure créée par le BC dans la distribution. Si la Smart money réussie à récupérer assez de volume lors de ce STB pour placer leurs positions, alors la distribution peut donner lieu à une phase de markdown (et ce sans l’UTAD).
UTAD : L’Upthrust after Distribution se produit tard dans la distribution, et permettent au marché et à la Smart Money de faire un test définitif de la demande disponible avant une phase de markdown. L’UTAD joue un rôle de catalyseur dans la distribution.
Si une fois l’UTAD effectué le volume récupéré par la Smart money est suffisant, une phase de markdown arrivera, si l’UTAD ne récupère pas le volume attendu, il y a de fortes chances que l’on suive une nouvelle hausse.
Dans le cas ou une grande partie du volume a été récupéré, mais qu’il reste une partie à récupérer, il est possible qu’un second test ait lieu après l’UTAD.
LPS : Le Last point of Support représente un rebond sur le support crée sur la Trading range inférieure. Le LPS représente le rebond de la nouvelle structure baissière déterminée par le SOW. Le LPS est un très bon point d’entrée pour nous, les investisseurs particuliers.
SOW : Le Sign of Weakness représente le changement de structure qui passe de haussière à baissière. Un SOW peut avoir lieu après ou avant la cassure de la Trading range inférieure. C’est également une position intéressante pour placer une position vendeuse.
Maintenant que tous les paramètres ont pris du sens pour vous, nous allons expliquer les phases d’une distribution, il se doit que certains paramètres apparaissent dans certaines phases pour être valide.
Phase A : Dans la phase A, la demande a été supérieure à l’offre et il semble que finalement l’épuisement de la demande devienne évident.
C’est illustré lors du BC lorsque les derniers ordres acheteurs ont lieu lors d’une panique. Les institutionnels absorbent cette demande par de l’offre. S’ensuit un ST qui implique généralement moins d’achat que le BC. Le BC et l’AR ont fixé les trading ranges de la distribution.
Il est possible qu’une phase A se termine sans beaucoup de volume, mais elle est meilleure si elle le fait, dans la mesure ou le BC qui est un achat spectaculaire effacera les acheteurs et ouvrira la voie à un markdown plus prononcée et soutenue.
Phase B : Durant la phase B, l’offre et la demande sont à l’équilibre et il n’y a pas de tendance décisive. Au début de cette dernière, les fluctuations de prix ont tendance à être fortes et le volume peut être important.
Au fur et à mesure que la TR supérieure se développe, la demande s’affaiblit et l’offre se renforce, les professionnels absorbant la demande. La pénétration ou l’absence de pénétration de la TR supérieure permettent de juger de la qualité et de la quantité de l’offre et la demande.
Phase C : Durant la phase C, l’actif passe par un processus de test, l’UTAD. Dans un cas, le prix peut commencer à aller casser la TR inférieure pour commencer une phase de markdown (cas ou il n’y a pas d’UTAD), mais dans le cas où il y a un UTAD, le test s’effectue en cassant la résistance précédente créée sur la Trading range supérieure.
La cassure de cette résistance apporte énormément de liquidités acheteuses à la Smart Money, dû à l’activation des Stop loss de bon nombre d’acteurs vendeurs de la résistance.
L’UTAD est donc précalculé et fait un excellent nettoyage de la demande et donne une fausse impression quant à la direction du mouvement final.
Une manière agressive de rentrer en position est possible ici et assure un rendement Risk/Reward avant le point de danger inférieur : la TR inférieur (qui pourrait agir en tant que bascule d’offre et de demande de manière à ce que cette distribution devienne une réaccumulation).
Phase D : si notre analyse est correcte, ce qui devrait suivre est une dominance marquée de l’offre sur la demande et l’apparition de SOW, suivi de LPS. Le SOW marque le changement de tendance pour une tendance baissière.
C’est durant cette phase que nous décidons de placer des positions qui nous permettront de nous protéger contre le risque de réaccumulation. Si nous ne voyons pas de SOW et un faible volume, il est conseillé de ne pas placer des positions vendeuses.
Phase E : Dans la phase E, l’actif quitte la Trading range inférieure et l’offre est contrôlée par la Smart money. Les rebonds sont de courtes durée.
Ici, le travail d’un trader est de surveiller la phase de markdown et de vérifier si l’effort est bien proportionnel au résultat, sans quoi une accumulation pourrait se créer et ainsi diminuer les profits latents du trader.
C’est également lors de cette phase que l’on ne peut plus rentrer en position sans risque de réaccumulation. C’est seulement après la cassure de la trading range inférieure que l’on peut étudier la potentielle apparition d’une réaccumulation.
Simplification du modèle de distribution de Wyckoff en trading
Le modèle de distribution de trading de Wyckoff comporte beaucoup de phases et de paramètres. Il paraît évident qu’il est très rare de trouver sur les marchés financiers des distributions qui remplissent l’intégralité des critères détaillés.
La réalité est différente, certaines distributions ne se passent pas exactement comme sur le modèle et il faut savoir travailler avec ces dernières.
Pour cela, il faut réussir à synthétiser ce qu’est une distribution. Quels sont les points que l’on veut forcément voir ? Cette question implique que lorsqu’un point essentiel d’une distribution n’est pas identifiable, nous ne nous intéresserons pas à cette dernière.
Voici la liste des 4 points essentiels d’une distribution que j’utilise dans ma simplification du modèle de Wyckoff en trading :
- La création de la résistance sur la trading range supérieure
- L’identification de la trading range inférieure
- La cassure de la trading range supérieure par un UTAD ou un UT
- Le changement de structure après la cassure de la trading range supérieure
Une fois ces 4 points identifiés, nous pouvons nous positionner dans le sens de la distribution sur les marchés financiers.
Voici donc un schéma de la simplification de modèle de distribution que j’utilise quotidiennement sur les marchés financiers pour entrer en position. Tous les points cruciaux évoqués sont indiqués sur le schéma, dans l’ordre. Une position vendeuse est incluse dedans et représente le moment de la distribution où je rentre en position.
Le premier point permet de créer un niveau de demande importante sous la trading range supérieure déterminé par le BC.
Les ST ont pour rôle d’amener les intervenants à se placer en position vendeuse, créant ainsi un pool de liquidité acheteuse matérialisée par le SL de ces positions vendeuses.
L’identification de la trading range inférieure issue de l’AR est le second point, elle permet de délimiter la plage de variation du prix durant la distribution.
Si le prix sort de cette plage sans prise de liquidité visible, alors la distribution ne doit pas être travaillée.
Par contre, une fois qu’une liquidation par l’UT ou par l’UTAD a eu lieu et qu’un SOW s’est formé, cassant l’ancienne structure haussière au profit d’une nouvelle structure baissière, la trading Range inférieure agit comme le dernier point de danger avant la phase de markdown.
En effet, les positions vendeuses doivent être calculées pour faire face à ce point de danger, car un risque de réaccumulation émane de la cassure de cette trading range inférieure.
Le troisième point représente la cassure de la trading range supérieure par l’UT ou l’UTAD, elle est essentielle car elle permet de nettoyer toute la demande existante sous la résistance.
Les institutionnels peuvent absorber la demande par l’offre et placer leurs positions vendeuses. Une fois leurs positions vendeuses placés, ils ont tout intérêt à ce que le prix baisse pour que leurs positions vendeuses prennent de la valeur, c’est pourquoi une phase de markdown après un UTAD est tout à fait pertinente.
Enfin, le dernier point : le changement de la structure après la cassure de la trading range supérieur (par un UTAD ou un UT), par un SOW.
Il est le signal que j’utilise quotidiennement pour entrer en position. C’est une sécurité que la structure soit passée baissière, et d’après la phase D dans laquelle intervient ce SOW, si notre analyse est correcte, ce qui devrait suivre est une phase de markdown.
Comment utiliser la réaccumulation et la redistribution de Wyckoff en trading ?
Après avoir étudié les accumulations et les distributions, il est nécessaire de connaître les réaccumulation et les redistributions.
Ces phénomènes interviennent dans la continuation du mouvement actuel, contrairement aux accumulations et distributions qui inversent le sens du mouvement.
Si les accumulations et les distributions sont uniquement créées par les institutionnels pour placer leurs positions, les redistributions et réaccumulations le sont aussi pour prendre leurs profits.
Le modèle de redistribution et de réaccumulation comporte les mêmes paramètres que les modèles d’accumulation.
Pour faire simple, une redistribution est une accumulation suivie d’une distribution, et une réaccumulation est une distribution suivie d’une accumulation. Seulement le changement de caractère du modèle initial s’effectue à un endroit bien précis, la trading range issue de l’AR.
Schématisation d’une réaccumulation
Une réaccumulation implique que l’on est dans un mouvement haussier, et qu’à l’issue de cette dernière nous repartirons dans un mouvement haussier. Voici un schéma modélisant une réaccumulation.
Nous allons séparer cette réaccumulation en 2 phases (la distribution et l’accumulation). Dans la première phase, nous retrouvons une distribution classique dans laquelle l’offre finit par être supérieur à la demande après la liquidation par l’UTAD de la trading range supérieure.
Cependant les institutionnels placent ici pas, ou peu de positions sur le marché. Alors comment absorbe-t-il la demande par de l’offre ?
Rappelons nous qu’une réaccumulation provient d’un ancien mouvement haussier, qui comportait donc une accumulation à sa base (ou une réaccumulation) d’après la loi de la cause à l’effet.
Ce mouvement haussier antérieur a été permis grâce à l’absorption de l’offre par la demande par les institutionnels qui ont émis énormément de positions acheteuse sur le marché.
Donc l’absorption de la demande par de l’offre dans une réaccumulation provient de la clôture des anciennes positions acheteuses (en profit) de la Smart money. En effet, pour sortir d’une position acheteuse (demande), il faut vendre le marché (offre).
Ainsi, la demande est absorbée ici par la clôture des positions acheteuses des institutionnels qui leur permettent de prendre une partie de leurs profits. Enfaite, il n’y a techniquement aucune ouverture de positions ici, mais nous ne pouvons pas le savoir.
Maintenant, les institutions ont pour volonté de pousser le prix du marché à la hausse. Encore une fois, selon la loi de la cause à l’effet, il faut une accumulation pour que le marché puisse monter.
Ainsi, la liquidité récupérée une fois la trading range inférieure de la distribution (qui a permis la récupération des profits pour les institutionnels) franchi permet un fort ralentissement du prix et donne indice sur la suite des évènements.
Le prix ralentit pour entrer dans la 2ème phase de la réaccumulation : l’accumulation. Tout ce qui suit est une accumulation classique, l’offre est absorbée par la demande de la Smart money.
Elle ouvre un nombre de positions acheteuses conséquentes en réponse a l’ouverture de positions vendeuses et des stop loss des positions acheteuses des autres acteurs, et le prix repart à la hausse.
Ainsi, une réaccumulation peut être envisagée uniquement après la cassure de la trading range inférieure de la distribution, avant on ne peut pas réellement anticiper quelque chose.
Ce point de danger est donc la clé dans l’analyse des distributions et des accumulations de Wyckoff en trading. Il permet de déceler la réelle intention des intervenants institutionnels.
Schématisation d’une redistribution
De la même manière que pour la réaccumulation, une redistribution implique que l’on est dans un mouvement baissier, et qu’à l’issue de la redistribution nous repartirons dans un mouvement baissier. Voici le schéma qui modélise la redistribution.
Une redistribution se sépare en 2 phases (l’accumulation puis la distribution). La première phase est une accumulation classique dans laquelle la demande fini par être supérieur à la l’offre après la liquidation par le Spring ou le STB de la trading range inférieure créée par l’AR.
Cependant comme pour la distribution de la réaccumulation, les institutionnels placent ici pas, ou peu de positions acheteuses sur le marché. Alors comment absorbe-t-il l’offre par de la demande ?
Une redistribution provient d’un ancien mouvement baissier, qui comportait donc une distribution à sa base (ou une redistribution) d’après la loi de la cause à l’effet.
Ce mouvement baissier précédent a été permis grâce à l’absorption de la demande par l’offre des institutionnels qui ont émis énormément de positions vendeuses sur le marché.
Donc l’absorption de l’offre par de la demande dans une redistribution provient de la clôture des anciennes positions vendeuses (en profit) de la Smart money. En effet, pour pouvoir sortir d’une position vendeuse (offre), il faut acheter le marché (demande).
Ainsi, l’offre est absorbée ici par la clôture des positions vendeuses des institutionnels qui permet leur permettent de prendre une partie de leurs profits.
Enfaite, il n’y a techniquement aucune ouverture de positions ici, mais nous ne pouvons pas le savoir.
Maintenant, les institutions ont pour volonté de pousser le prix du marché à la baisse, encore une fois, seulement selon la loi de la cause à l’effet, il faut une distribution pour que le prix puisse baisser.
Ainsi la liquidité récupérée une fois la trading range supérieur de l’accumulation, (qui a permis la récupération des profits pour les institutionnels) franchi permet un fort ralentissement du prix et donne indice sur la suite des évènements.
Le prix ralentit pour entrer dans la 2ème phase de la redistribution : la distribution. Tout ce qui suit est une distribution classique, la demande est absorbée par l’offre de la Smart money qui ouvre un nombre de positions vendeuses conséquentes en réponse a l’ouverture de positions acheteuses et des stop loss déclenchées des positions vendeuses des autres acteurs et le prix repart donc logiquement à la baisse.
Une redistribution peut donc être envisagée uniquement après la cassure de la Trading range supérieure de l’accumulation, avant, il serait trop tôt pour vouloir anticiper une redistribution.
Ce point de danger représente la clé dans l’analyse des distributions et des accumulations selon la méthode de Wyckoff en trading. Il permet de décrypter les véritables intentions de la Smart money.
Quels sont les éléments à respecter pour utiliser Wyckoff en trading ?
Certains éléments en dehors des schématiques et des modèles sont essentiels pour pouvoir utiliser les concepts de Wyckoff en trading à leur plein potentiel.
En effet observer un Wyckoff à n’importe quel moment sans analyse antérieure ne vous permettra d’être rentable sur le long terme.
Wyckoff dans les POI
Comme nous l’avions vu dans un dossier précédent, les POI en trading représente une zone d’ordres protégée par les institutions financières.
Cette zone d’ordres est tout simplement une accumulation une distribution, une réaccumulation ou une redistribution.
Nous avons vu tout au long de ce dossier qu’une accumulation/distribution avait pour but de placer des positions acheteuses et vendeuses respectivement.
Ainsi, ces positions (et donc ces niveaux de prix) sont activement défendues par les institutions tant que ces dernières ne sont pas clôturées. S’ils ne défendait pas ces niveaux de prix, leurs positions seraient en perte.
Les POI permettent donc de déterminer le lieu dans lequel une accumulation ou une distribution a le plus de chance d’aboutir.
Pour un trader qui utilise les concepts de Wyckoff, les POI représente la zone dans laquelle il va observer l’apparition d’une accumulation ou d’une distribution.
La proportionnalité dans le trading
Après avoir identifié notre POI sur le marché, nous sommes dans l’attente d’une accumulation ou d’une distribution. Seulement, une question se pose : à quelle échelle de temps peut-on observer l’apparition de l’accumulation ou de la distribution ?
Beaucoup de traders particuliers omettent l’importance de rester proportionnel dans leurs anticipations de mouvement de prix.
Cette proportionnalité est pourtant essentielle, et cela s’applique à n’importe quel concept en trading, pas seulement à ceux de Richard Wyckoff.
Chaque amplitude de mouvements sur le marché est due à une cause de taille proportionnelle à cette amplitude. Pour les concepts de Wyckoff, nous ne cherchons pas une accumulation ou une distribution dans le même intervalle de temps que celui où nous avons identifié le POI.
En effet, une accumulation ou une distribution de cette ampleur entrainerait un mouvement bien plus prononcé que celui attendu sur l’intervalle de temps correspondants.
Prenons un exemple, si vous identifiez un POI dans une timeframe daily, il ne faut pas s’attendre à observer une accumulation en timeframe daily.
Cherchez plutôt l’accumulation ou la distribution dans une time frame à peu près 20 fois inférieure. Par exemple, en daily, on pourrait observer une accumulation en 1h, une timeframe qui comporte 23 fois plus de bougies qu’en daily.
L’accumulation observée dans cette timeframe sera donc proportionnelle au mouvement attendu (ici daily).
Comment entrer en position sur un modèle Wyckoff en trading ?
Nous avons abordé rapidement l’entrée en positon lors de l’explication des paramètres et des phases des accumulations et distributions de Wyckoff, étudions-la plus en profondeur.
Une entrée en position en trading s’effectue lorsque l’analyse possède assez de confluences (préalablement fixées dans un plan de trading) pour permettre de prendre un risque sur les marchés financiers.
Les choix d’entrées en position dépendent du trader et doivent découler de plusieurs tests et analyses de données pour déterminer quelle entrée en position est la plus judicieuse.
Personnellement, j’utilise plusieurs entrées en trading qui dépendent de la configuration de marché pour entrer après une accumulation ou une distribution de Wyckoff. Ces entrées dépendent du placement de la cassure de la structure par rapport à la Trading range issue de l’AR :
- Si l’écart entre le changement de tendance et la trading range issue de l’AR m’assure un ratio Risk/Reward supérieur à 1, alors je rentre au LPS après le premier SOS (ou SOW) qui casse la structure.
- Si l’écart entre la cassure de la structure et la trading range issue de l’AR ne m’assure pas un ratio Risk/Reward supérieur à 1, je rentre au retest de la moitié du dernier mouvement avant le changement de tendance
Schématisons ces 2 entrées potentielles. Commençons par expliquer la première entrée dans laquelle l’écart entre le changement de tendance et la trading range issue de l’AR assure un RR > 1.
Comme on peut le voir le Spring de l’accumulation a eu lieu et la demande devrait maintenant dominer l’offre. Le changement de tendance me confirme cette éventualité. Je décide donc de placer un ordre qui me déclenchera dès lors que le prix reviendra au niveau où la structure est passé de baissière à haussière.
Examinons l’autre entrée, dans laquelle l’écart entre le changement de tendance et la trading range issue de l’AR assure un RR < 1.
Dans cette dernière, l’écart entre la TR et le changement de tendance ne me permet pas de me protéger contre le risque de redistribution, si je pose un ordre comme sur l’exemple 1 et que le prix vient casser ma TR, je ne pourrais pas sortir mon risque en décalant mon stop loss de ma positon acheteuse.
La solution que j’ai trouvée est donc de placer mon ordre à la moitié de la dernière structure baissière une fois le changement de tendance effectué.
Dans cette configuration, il est mathématiquement impossible que l’écart entre mon ordre d’entrée et la TR issue de l’AR soit inférieur à un ratio Risk/Reward de 1.
Le problème de ce type de position est qu’il est possible de ne jamais se faire déclencher. En effet, si le prix franchit la TR issue de l’AR avant de m’éxécuter, alors mon ordre n’est plus valide, car je suis soumis au risque de redistribution ou de réaccumulation.
Il est donc possible que le prix ne revienne jamais au retest de la moitié du dernier mouvement avant le changement de tendance. L’ordre acheteur sera donc retiré et je n’aurais subi aucune perte et aucun gain. Voici le schéma qui représente cette situation.
Le placement du take profit et du SL
Le dernier paramètre important dans la prise de position sur une accumulation ou une distribution de Wyckoff réside dans le placement du take profit et du stop loss en trading.
Ces derniers paramètres sont flexibles et peuvent différer en fonction des conditions de marché. Lorsque l’on rentre un ordre sur les marchés financiers pour spéculer, il est extrêmement conseillé d’utiliser un stop loss et un take profit qui représente 2 ordres qui vous permettront de couper vos pertes et vos gains à des prix prédéfinis avant le trade.
Lors d’une accumulation ou une distribution de Wyckoff, le point qui est censé être protéger par les institutionnels (dans le cas où il n’y a ni redistribution ni réaccumulation) est le Spring, car il est le lieu ou a eu lieu un énorme transfert entre offre et la demande et où la smart money a ouvert beaucoup de positions.
Ainsi, ce lieu représente le point où les institutions n’ont ni perdu d’argent, ni gagné d’argent. Il est donc évident que ce point va être protégé par la Smart money pour éviter qu’ils voient leurs positions en négatif.
Ce point est donc le stop loss parfait, car si ce point-clé est franchi par le prix (donc réaccumulation ou redistribution), c’est que le biais n’était pas bon. Il est donc préférable de sortir de position plutôt que de subir plus de pertes.
Le Take profit lui, est beaucoup plus flexible que le SL (dans les cas des schématiques de Wyckoff) car les ambitions de profits peuvent être différentes en fonction du biais que vous avez.
En général, le take profit que j’utilise dans mon trading, est la cassure de la structure dans laquelle j’identifie mon POI.
Ce point représente le moment ou la liquidité du dernier High ou du dernier Low est récupérée et indique donc potentiellement un retracement ou un rebond, respectivement. Il est donc préférable que je prenne mes profits à cet instant.
Pour visualiser cela, nous allons étudier un cas de trading de distribution de Wyckoff sur les marchés financiers afin de comprendre comment on aurait pu placer notre SL et notre take profit. Voici la distribution étudiée.
Une fois avoir étudié la distribution et identifié les points clés de cette dernière, nous décidons d’entrer en position. Ici l’écart entre le changement de tendance (représentée par la ligne avec la croix rouge) et la trading range issue de l’AR était supérieur à 1.
Je décide donc de placer mon ordre au retest du changement de structure. Voyons maintenant l’endroit ou j’ai décidé de placer mon take profit.
Ici, le take profit a été placé sous le low de la dernière structure. Ce low est par ailleurs, le spring d’une réaccumulation.
On voit qu’ici le prix est descendu bien plus bas que mon take profit. Seulement, mon objectif de profit était sous le low de la réaccumulation, à partir de la liquidation de ce dernier je n’étais pas persuadé que le prix allait continuer à descendre.
C’est pourquoi, même si j’aurais pu réaliser davantage de bénéfices en plaçant le niveau de prise de profit plus bas, le fait de l’avoir positionné à ce niveau-là demeure un choix judicieux.
Examinons un autre cas de trading dans lequel nous allons étudier une accumulation de Wyckoff, et le placement du SL et du take profit associés à cette position. Voici l’accumulation étudiée.
Ici, le cas est intéressant car nous retrouvons tout nos phases de l’accumulation, seulement la trading range issue de la TR est traversée par un SOS avant la liquidation.
Tant que la cassure de la TR issue de l’AR s’effectue avant la liquidation alors on reconsidèrera la TR comme le high crée par le SOS (ou le SOW dans le cas d’une distribution).
Ainsi, ici le high crée par le SOS devient la nouvelle Trading range supérieure. Ici, l’écart entre la trading range supérieur et le changement de structure est supérieure à 1RR.
Je décide donc de placer mon ordre au retest du changement de structure. Voyons maintenant l’endroit ou j’ai placé mon take profit.
De la même manière que pour l’exemple de la distribution, le take profit a été placé au dessus du dernier high de la structure, qui le représente l’UTAD d’une distribution de la réaccumulation en cours.
En effet, l’accumulation étudiée représente le spring de l’accumulation de la réaccumulation en cours. Cet exemple est très complet et représente bien la complexité et l’omniprésence des accumulations et redistributions sur les marchés financiers.
Certaines phases de l’accumulation de la réaccumulation sont également des phases de la distribution. Enlevons la position et analysons la réaccumulation pour comprendre cela.
Comme expliqué sur ce graphique, certaines phases de la réaccumulation sont compliqués a analyser. En effet, dans certains cas, les phases de l’accumulation et de la distribution d’une réaccumulation (ou d’une redistribution) se confondent, et c’est tout à fait logique.
Ici, le SOW et l’AR de la distribution agissent comme un support évident et permet l’inversement de l’offre et la demande de manière à ce que les institutionnels absorbent l’offre présente sous la trading range issue de l’AR de la distribution par de la demande.
En effet, l’accumulation visualisée en time frame inférieur et utilisé comme exemple pour la prise de position précédemment renforce cet éventualité.
Wyckoff, une stratégie si simple que ça ?
Après avoir étudié les schématiques de Wyckoff en profondeur dans ce dossier, il est possible que vous pensiez que vous avez enfin trouvé l’information et la connaissance qu’il vous manquait pour devenir rentable en trading et sur les marchés financiers.
Désolé de vous décevoir, mais il n’existe aucune stratégie ou d’indicateurs miracles qui marche à tous les coups. La stratégie de trading de Wyckoff (comme toute autre stratégie) demande de l’entraînement, des tests, de l’analyse de données, des échecs, des réussites, des doutes, et de l’euphorie.
La lecture de ce dossier ne vous rendra pas maître de Wyckoff, mais vous permettra de comprendre ses fondements et de vous préparer à les appliquer sur les marchés financiers. Je vais essayer de vous donner quelques clés pour améliorer ces aspects.
Le cas abordé précédemment dans lequel certaines phases d’une accumulation et d’une distribution d’une réaccumulation ou d’un redistribution se confondent souligne la complexité et la précision requises lors de leur analyse.
Soyez sélectif dans votre trading
L’erreur classique est de vouloir tout prendre en compte, mais en cherchant à tout surveiller, on finit par ne rien observer correctement.
Il faut que vous soyez sélectif sur le nombre d’actifs que vous étudiez, sur les configurations de marché que vous recherchez ou encore dans la qualité des accumulations et des distributions sur lesquels vous vous positionnez.
Si vous n’êtes pas convaincu de votre analyse, alors la bonne solution est de ne pas intervenir. En agissant uniquement sur les biais qui vous semblent convaincants, vous serez en bien meilleure capacité d’analyser vos données pour les rendre encore meilleur.
Une patience de fer
La patience rejoint également le point de la sélectivité mais je vais principalement parler de l’entrée en position. Ce n’est pas parce que vous voyez une configuration parfaite que vous vous devez d’entrer immédiatement, écoutez votre plan et restez de marbre face à ce que vous voyez sur les marchés financiers tant que votre plan ne vous indique pas d’entrer.
Ne perdez pas patience. De la même manière, il se peut que certains POI soient traversées par une annonce économique alors que vous attendiez une accumulation ou une distribution dedans depuis plusieurs jours, ce sont des choses qui arrivent fréquemment auxquels vous allez devoir vous habituer. Je pense sincèrement que la patience est ce qui vous fera devenir rentable le plus rapidement en trading.
Conclusion sur Wyckoff en trading
Vous êtes, après la lecture de ce dossier paré pour analyser n’importe quel marché. Cependant, la lecture de ce dossier et les connaissances apportés n’amèneront pas 2 personnes au même endroit, d’autres peuvent réussir tandis que d’autres échoueront, avec le même bagage.
Wyckoff ouvre la porte à un trading professionnel si vous en fait bon usage, un trading qui est fondé sur le fonctionnement réel du marché.
La lecture des ordres, de l’offre et la demande, l’analyse des accumulations et des redistributions, l’anticipation de réaccumulation et de redistributions sont des armes qui vous amèneront à prendre des décisions de plus en plus rationnelles sur les marchés financiers. Merci à vous d’avoir lu ce dossier et n’hésitez pas à laisser un commentaire si des choses ne sont pas comprises.